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REVUE DEMOSPHERIQUE
17 août 2007

Le Centre des trahisons, l’UDF de Giscard à Bayrou

Le Centre des trahisons, l’UDF de Giscard à Bayrou;C’est le titre choisi par les auteurs, Michel Bassi et Georges de La Loyère, d’un livre qui retrace les heures souvent difficiles de la confédération giscardienne devenue après bien des mésaventures et des trahisons, mais aussi quelques succès électoraux, un parti déchiré.

Les auteurs, des giscardiens fidèles, la fidélité étant une vertu suffisamment rare dans le monde politique pour qu’il convienne de la relever, exposent comment des hommes politiques issus soit du courant libéral soit du courant centriste ont tour à tour utilisé et politiquement tué Giscard d’Estaing pour servir leur carrière politique et leur ambition.

Il est probable que le constat d’ingratitude rende les auteurs trop sévères à l’égard des différents leaders de l’UDF et que leur fidélité à VGE les rende trop indulgent à l’égard de l’ancien président. Toutefois, il ressort de la lecture de cet ouvrage qu’aucune des personnalités importantes de l’UDF n’a eu l’ambition de créer un courant politique fort capable de rivaliser avec le RPR et qu’il n’y a pas eu de volonté collective d’empêcher Chirac de devenir président de la République.

Les auteurs n’épargnent pas François Bayrou mais sans l’accabler particulièrement. Le dernier paragraphe du livre est une question ouverte à son sujet.

La question qui se pose maintenant à François Bayrou est celle de savoir s’il sera un nouvel Alain Poher, oublié sitôt battu, ou s’il deviendra l’Edgar Faure de sa génération. C’est-à-dire un homme politique dont le talent incontestable sert une extrême volonté de rebond.

Le livre est amer. Sa lecture rend amer. Une phrase de la quatrième de couverture est terrible. Il ressort de ce récit qui fourmille d’anecdotes que le Centre n’est pas un espace politique, mais un point imaginaire qui se révéla vite le centre de toutes les trahisons.

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Commentaires
A
Bayrou, je ne le vois vraiment pas président de la république un jour même si j'ai voté pour lui aux dernières présidentielles pour ses idées centristes et social-libérales qui vont dans le bon sens.<br /> <br /> Bayrou reste un centriste mais qui n'a plus rien à voir avec l'héritage de VGE. Ca me déplait de le voir depuis 2006 s'en prendre aux grandes puissances financières et aux médias tout puissants. Bayrou a essayé de faire croire jusqu'au bout pendant la campagne qu'il n'était pas un homme de droite. Tu parles, même les plus fidèles centristes ont compris où il voulait aller et c'est bien pour cela qu'ils ont bien fait de se rallier à Sarkozy bien qu'il n'adhèrent pas au programme de l'UMP mais ont des points communs et des accords sur des thèmes importants surtout dans la politique économique et sociale.<br /> <br /> Bayrou a choisit la voie de la marginalisation. Son Modem va-t-il tenir là où l'on voit Corinne Lepage, Valérie Lang ou Jean-Luc Benhammias débarquer déçus de la gauche?<br /> <br /> C'est difficile à croire. Le Nouveau Centre c'est un peu pareil je dirai bien qu'ils soient dans la majorité. Mais ils n'ont pas laisser tomber l'héritage giscardien pour autant. Mais je trouve que certains comme Jean-Christophe Lagarde trop conservateur.<br /> <br /> Bayrou reste un homme de droite pour beaucoup de gens y compris des sympathisants de droite dont ceux qui ont voté pour lui ont du être déçu de son grand retournement de veste quand il annonce qu'il ne votera pas Sarkozy. <br /> <br /> Bayrou je ne sais pas vraiment où il va. C'est toujours dans la contestation et ne vote parfois jamais à l'assemblée. C'est devenu un centriste bien à part en tout cas.
A
Quelques uns des animateurs du blog du Mouvement Alcibiade :<br /> http://lafrancedetoutesnosforces.hautetfort.com/<br /> <br /> ont bien connus les auteurs et cotoyé nombre des acteurs de ce récit. Si les faits sont tous relatés avec une objectivité réelle, les analyses et observations sont souvent empruntes effectivement d'une amertume qui les rend subjectives.<br /> <br /> Et si finalement, Giscard et quelques giscardiens fidèles n'avaient tout bonnement à reprocher à Bayrou qu'une chose :<br /> <br /> - avoir su réaliser avec sa campagne présidentielle et la naissance du MoDem ce que VGE avait voulu faire depuis 1978?...
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