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REVUE DEMOSPHERIQUE
22 août 2007

JUSTE UNE MISE AU POINT

In LE BLOG DU DEMOCRATE

par J.P.

Petite mise au point après le passage d’un ami en notre belle province normande. Ce dernier, d’origine vendéenne fraichement émigré à Paris, proche de l’UDF, m’a interpellé, au sens de faire réfléchir, sur quelques points. Je me suis dit que ses interrogations étaient sans doute partagées par d’autres au sein de l’UDF (il suffit de lire les états d’âme de D. Bariani dans Le Figaro), impétrants du MoDem, ou électeurs de Bayrou désarçonnés.

Ses propos tournaient autour de deux points :
1 ) ”Une seule tête” :
- la personnalisation excessive, du mouvement démocrate (de l’UDF au MoDem), qui ne tournerait qu’autour de François Bayrou.
- la limitation des ambitions de ce courant politique aux ambitions présidentielles de F. Bayrou
2 ) le MoDem :
- le non soutien explicite de F. Bayrou à N. Sarkozy pour le 2d tour des présidentielles
- le lancement du MoDem avant les législatives

1 ) Je dois reconnaître que l’UDF a, ces dernières années, souvent laissé un goût de personnalisation excessive, une impression que seul F. Bayrou peut et doit exister. Je ne suis pas sûr que ce soit dû à la volonté de ce dernier. Souvent, l’entourage peut être plus royaliste que le roi…
Pour l’avenir, il me paraît évident que le MoDem devra mettre en avant la richesse de ses différentes personnalités, sa pluralité. Cette richesse existait déjà au sein de l’UDF et le montrer aurait renforcé la qualité de son leader.
On ne peut avoir pour ambition d’incarner le courant démocrate sans laisser le libre débat et l’émergence de différentes personnalités, en interne. Cela permet en outre une nécessaire régénération permanente. Mais on ne peut par contre être crédible pour les citoyens si le MoDem devient le parti d’un “infantile bordel” et de la remise en cause permanente de son Président.
Le débat et les confrontations en interne, oui. Le chacun pour soi en externe, non !

Mais parler des ambitions de Bayrou, relevant d’un égotisme et égocentrisme particuliers, c’est être manipulé par les sarkoziens et leurs serviles médias.
Lors des élections présidentielles, la tactique sarkozienne était de faire ignorer F. Bayrou par les médias, le montrer comme un simple ambitieux, dont la stratégie d’unir des personnalités hors des couleurs de partis relevait du fantasme naïf.
- Assaillie par des sondages prouvant une adhésion croissante des Français au projet de Bayrou, la presse a été obligée de parler du leader démocrate, pire, de le laisser s’exprimer. Cela n’a pas empêché les médias d’insister sur un Le Pen forcément 3è homme, voire présent au second tour (avec la bénédiction de l’UMP et du PS). De même quand Bayrou menaçait clairement S. Royal pour l’accès au 2d tour, on ne parlait plus de la légèreté de celle-ci. Au contraire, on lui trouvait des qualités…
Certains journalistes se sont même fourvoyés : Baverez voulant une réforme de l’Etat, la lutte contre la dette, une politique économique industrielle (bref le programme de Bayrou), qui soutient offciellement sarkozy en repoussant ostansiblement Bayrou, et qui aujourd’hui se drape dans un silence coupable devant l’accroissement de la dette… Ou encore C. Pégard, devenue conseillère de Sarkozy, elle qui régnait sur les pages politiques du Point : quand la porte-parole du candidat a pris la place de la journaliste ?… lors du rachat du Point par l’ami Pineau-Valenciennes ?
- avoir des ambitions quand on se présente aux élections présidentielles, n’est ce pas naturel ? Dans ce milieu, à ce stade, un fort égo n’est-il pas la loi du genre ? Sarkozy et Royal sont-ils moins ambitieux ?

La survie, au sein de l’UMP, n’est-elle pas liée à la soumission à son chef ?

Et ce qui était naïf, impossible, avec Bayrou, comment se fait-il que Sarkozy le fasse à présent ? Sarkozy avait compris que, pour que sa droite gagne, il fallait se substituer à Le Pen auprès de ses électeurs : à droite toute ! Mais pour avoir le soutien des Français à son action présidentielle, faire du Bayrou !
Gageons que le naturel, les exigences de l’UMP, lui fassent ôter les habits du François pour ceux du Nicolas : la désaffection des Français suivra…

2 ) Les personnalités de l’UDF, après le 1er tour, ont mal agi.
Qu’ils déclarent apporter leur voix à Sarkozy ne posait pas de problème. Mais apporter publiquement, en l’explicitant tout particulièrement, leur soutien à celui-ci, était une faute politique, empêchant notre volonté d’indépendance. Le score de Bayrou n’a été possible que par le rassemblement sous son nom d’électeurs du centre-gauche au centre-droit, à des attentes autres que l’habituel UMPS. Se constituait ainsi réellement un électorat “démocrate”.
Les électeurs venant de la gauche, à force de voir ces soutiens à Sarkozy, commençaient à se demander s’ils n’avaient pas été manipulés : est ce que toute cette affaire n’a pas été en fait un hold-up de leurs voix pour les apporter au candidat de l’UMP ? étaient -ils devenus les soutiers de l’UMP ? n’avaient-ils pas été manipulés “à l’insu de leur plein gré” ?
F. Bayrou s’est retrouvé dans l’obligation de rectifier le tir pour prouver la vérité de sa (notre) démarche. Je regrette toutefois qu’il soit aller trop loin en disant qu’il ne vôterait pas Sarkozy : nous eussions préféré qu’il restât dans le choix libre de ses électeurs. Il donnait ainsi un alibi aux “Emigrés”. Je ne confond pas, pour ma part, cause et conséquence.

Je n’ai pas d’avis tranché sur l’opportunnité de lancer le parti démocrate avant les législatives. Toutefois il ne s’agit pour moi que d’une question de dâte : nous sommes de chauds partisans de la constitution d’un parti démocrate.
N’oublions pas que les sarkoziens avaient imposé un texte liant tous les députés, à souhaiter l’étiquette majorité présidentielle, donc ne pas avoir de candidat UMP contre eux, à vôter tous les budgets, à être aux ordres.
Accepter cela, c’est s’interdire la liberté de choix, ne plus être les représentants des démocrates mais les supplétifs de l’UMP, l’alibi modéré. Voyez le Nouveau Centre qui ne pourra exister à présent financièrement, donc politiquement, que soumis à l’UMP.

Finalement, pouvions-nous ne pas lancer le MoDem avant les législatives ?

La gauche est otage de son idéologie quand la droite l’est de ses intérêts. Je suis persuadé que l’offre d’un parti démocrate répond à l’attente de la majorité des Français. A nous de faire exister ce mouvement social-libéral, européen, environnemental, moderne et progressiste.

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Commentaires
A
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